L'Horloge Divine de Xélor : Fragments retrouvés VI [Acidrik Fenlapanse]
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L'Horloge Divine de Xélor : Fragments retrouvés VI [Acidrik Fenlapanse]
L’Horloge Divine conçue par Xélor est réglée sur les battements des Dofus. La pulsation unique des œufs sacrés fait régner l’harmonie sur le Monde, mais Rushu le Seigneur des démons, s’estime lésé…
Tous sont d’accord, c’est au dieu Xélor qu’il appartient de mettre en branle le décompte du temps. Il lève un pan de sa cape et sort son sablier portatif qui ne le quitte jamais. Cet instrument lui sert simplement à figer le temps. C’est très utile pour réparer les accrocs dans la trame temporelle, lorsque les dates s’effilochent pour finalement être dévorées par des Mitetemps, et que les chronologies frisent comme les antennes d’un vieux papillon Tempousfouguite.
Xélor décrète une trêve de quelques milliers de grains de poussière sidérale, qui commence à s’égrener par le col étroit de son sablier. La course de l’Univers est stoppée, et c’est comme un grand coassement qui se fait entendre pour disparaître enfin. Le silence qui règne va apaiser les fluctuations divines et cosmiques qui parcourent l’Univers. Il faut dire que Iop et Osamodas, et même tous les dieux du Monde des Dix, ont des principes radicalement opposés. Or, l’harmonie céleste doit être impérative, et l’entente divine être parfaite pour que le temps puisse s’écouler sereinement.
Xélor aurait bien donné un grand coup de gong s’il en avait eu un à disposition. Mais il lui fallait se rendre à l’évidence, ce n’est pas ici, au beau milieu de nulle part, qu’il allait trouver un gong. Après avoir jeté un coup d'œil circulaire à l’assemblée des dieux, il fixe son attention sur la voûte stellaire ; il est absorbé par quelque chose que lui seul semble voir, et soudainement, il lève haut les bras dans un envol de bandelettes et de poussières lumineuses, ce qui ne manque jamais d’arracher des petits cris d’effrois aux déesses. Cette partie du rituel est certes inutile mais ce sont ces petits riens qui font toute la différence.
Il pince la matière inerte de l’espace environnant, puis fait tournoyer son index, comme pour y embobiner un fil invisible. Il en détache un cocon de matière stellaire, lequel se mue instantanément en une myriade d’œufs minuscules aussitôt changés en une nuée d’éphémères dorés.
Les éphémères, agglutinés côte à côte, forment alors le corps d’une Horloge qu’on aurait dite faite d’une matière vivante et mordorée. D’un geste, Xélor désigne l’intérieur de l’Horloge et quatre papillons translucides s’y engouffrent aussitôt. Les papillons magiques sont attelés à la mécanique horlogère. Après quelques battements d’ailes, ils s’élèvent et le mécanisme se met en marche. Le tic tac se fait entendre. Pour être bien certain que les papillons Tempousfouguite sont motivés et concentrés sur leur tâche, Xélor leur adjoint la compagnie d’une grenouille dévoreuse de Temps. Bien sûr, il y a quelques ratés, et la dévoreuse a eu plus d’une indigestion… Mais après quelques réglages, Xélor cale enfin l’Horloge sur les pulsations des Dofus; elle égrène maintenant des secondes parfaites.
Xélor scelle le corps de l’Horloge en la couvrant de onze gemmes violettes. Le temps s’écoule désormais. L’attelage des papillons, titillé par la Grenouille collée à leurs basques, présente aux yeux de Xélor l’avantage non négligeable de ne pas devoir être remonté. Bien sûr, il faudra remplacer un papillon de temps en temps, mais ce ne sont pas les Tempousfouguites qui manquent.
Chose remarquable, dans les entrailles de l’Horloge divine est inscrit précisément TOUT ce qui se passe dans le monde. À n’importe quel moment. N’importe quand. En effet, l’Horloge est faite d’éphémères divins; or chacun de ces insectes naît et meurt en un instant, pour renaître ensuite tel un phénix miniature. Cette combustion spontanée grave chaque événement au cœur de l’Horloge même.
Telle une archive boulimique, l’Horloge recèle les faits et gestes de chacun, des premiers cris jusqu’aux derniers soupirs. Et à l’instant où les âmes quittent leurs enveloppes corporelles pour rendre hommage à leur dieu, on peut entendre comme un léger tintement…
Non content que son Horloge donne heures, minutes, et secondes, Xélor décide de diviser le cadran de l’Horloge en onze mois et quatre saisons. L’été est créé pour exalter la flamboyance des divinités Iop, Ecaflip et Crâ; l’automne pour encenser la déesse Féca et le dieu Xélor; l’hiver pour magnifier l’intuition des dieux Sram, Enutrof et Osmodas; le printemps enfin pour célébrer la sérénité dont font preuve les deux dieux Eniripsa et Sadida.
L’Horloge de Xélor est réglée sur les pulsations régulières des six Dofus répartis sur le Monde. Chacun des six bat comme un seul cœur endormi, et l’écho de leurs pulsations se répercute partout… L’Horloge fait l’admiration de tous les dieux. De tous, sauf un !
Maladresse ou volonté des dix, Rushu, le Seigneur des démons, n’a pas reçu pas sa part de temps… De rage, il s’est emparé de l’Horloge et a labouré grossièrement les gemmes de sa main griffue. À force de griffer les pierres, il les entaillées suffisamment pour ajouter un douzième mois : Descendre, le mois des démons. Par les interstices des pierres, il a glissé des larves noires et gluantes chargées de ralentir la course des papillons durant le mois démoniaque.
L’entaille faite à l’Horloge n’a pas laissé pas le Monde indemne. Il est déséquilibré : avidité et convoitise s’y sont infiltrés. L’harmonie est rompue. Et les Dofus battent maintenant chacun à leur propre rythme.
Dans leur désir d’équité, les dieux tolérèrent le mois de Descendre. Xélor, l’esprit génial qui avait conçu l’Horloge, fut nommé Grand Gardien des Temps Passés et Présents. Il nomma un protecteur chargé de veiller sur chaque mois de l’année. Rushu argua que seul l’un des siens pourrait éviter aux larves de pourrir dans l’Horloge : il imposa Djaul, le Grand Patojeur, comme protecteur du mois de Descendre. La seule mission que ce démon mineur s’accordera jamais est de faire en sorte que les jours sombres du mois de Descendre soient les plus longs et nombreux de l’année.
L’Horloge archiva la liste des protecteurs nommés par les dieux comme suit :
Tous sont d’accord, c’est au dieu Xélor qu’il appartient de mettre en branle le décompte du temps. Il lève un pan de sa cape et sort son sablier portatif qui ne le quitte jamais. Cet instrument lui sert simplement à figer le temps. C’est très utile pour réparer les accrocs dans la trame temporelle, lorsque les dates s’effilochent pour finalement être dévorées par des Mitetemps, et que les chronologies frisent comme les antennes d’un vieux papillon Tempousfouguite.
Xélor décrète une trêve de quelques milliers de grains de poussière sidérale, qui commence à s’égrener par le col étroit de son sablier. La course de l’Univers est stoppée, et c’est comme un grand coassement qui se fait entendre pour disparaître enfin. Le silence qui règne va apaiser les fluctuations divines et cosmiques qui parcourent l’Univers. Il faut dire que Iop et Osamodas, et même tous les dieux du Monde des Dix, ont des principes radicalement opposés. Or, l’harmonie céleste doit être impérative, et l’entente divine être parfaite pour que le temps puisse s’écouler sereinement.
Xélor aurait bien donné un grand coup de gong s’il en avait eu un à disposition. Mais il lui fallait se rendre à l’évidence, ce n’est pas ici, au beau milieu de nulle part, qu’il allait trouver un gong. Après avoir jeté un coup d'œil circulaire à l’assemblée des dieux, il fixe son attention sur la voûte stellaire ; il est absorbé par quelque chose que lui seul semble voir, et soudainement, il lève haut les bras dans un envol de bandelettes et de poussières lumineuses, ce qui ne manque jamais d’arracher des petits cris d’effrois aux déesses. Cette partie du rituel est certes inutile mais ce sont ces petits riens qui font toute la différence.
Il pince la matière inerte de l’espace environnant, puis fait tournoyer son index, comme pour y embobiner un fil invisible. Il en détache un cocon de matière stellaire, lequel se mue instantanément en une myriade d’œufs minuscules aussitôt changés en une nuée d’éphémères dorés.
Les éphémères, agglutinés côte à côte, forment alors le corps d’une Horloge qu’on aurait dite faite d’une matière vivante et mordorée. D’un geste, Xélor désigne l’intérieur de l’Horloge et quatre papillons translucides s’y engouffrent aussitôt. Les papillons magiques sont attelés à la mécanique horlogère. Après quelques battements d’ailes, ils s’élèvent et le mécanisme se met en marche. Le tic tac se fait entendre. Pour être bien certain que les papillons Tempousfouguite sont motivés et concentrés sur leur tâche, Xélor leur adjoint la compagnie d’une grenouille dévoreuse de Temps. Bien sûr, il y a quelques ratés, et la dévoreuse a eu plus d’une indigestion… Mais après quelques réglages, Xélor cale enfin l’Horloge sur les pulsations des Dofus; elle égrène maintenant des secondes parfaites.
Xélor scelle le corps de l’Horloge en la couvrant de onze gemmes violettes. Le temps s’écoule désormais. L’attelage des papillons, titillé par la Grenouille collée à leurs basques, présente aux yeux de Xélor l’avantage non négligeable de ne pas devoir être remonté. Bien sûr, il faudra remplacer un papillon de temps en temps, mais ce ne sont pas les Tempousfouguites qui manquent.
Chose remarquable, dans les entrailles de l’Horloge divine est inscrit précisément TOUT ce qui se passe dans le monde. À n’importe quel moment. N’importe quand. En effet, l’Horloge est faite d’éphémères divins; or chacun de ces insectes naît et meurt en un instant, pour renaître ensuite tel un phénix miniature. Cette combustion spontanée grave chaque événement au cœur de l’Horloge même.
Telle une archive boulimique, l’Horloge recèle les faits et gestes de chacun, des premiers cris jusqu’aux derniers soupirs. Et à l’instant où les âmes quittent leurs enveloppes corporelles pour rendre hommage à leur dieu, on peut entendre comme un léger tintement…
Non content que son Horloge donne heures, minutes, et secondes, Xélor décide de diviser le cadran de l’Horloge en onze mois et quatre saisons. L’été est créé pour exalter la flamboyance des divinités Iop, Ecaflip et Crâ; l’automne pour encenser la déesse Féca et le dieu Xélor; l’hiver pour magnifier l’intuition des dieux Sram, Enutrof et Osmodas; le printemps enfin pour célébrer la sérénité dont font preuve les deux dieux Eniripsa et Sadida.
L’Horloge de Xélor est réglée sur les pulsations régulières des six Dofus répartis sur le Monde. Chacun des six bat comme un seul cœur endormi, et l’écho de leurs pulsations se répercute partout… L’Horloge fait l’admiration de tous les dieux. De tous, sauf un !
Maladresse ou volonté des dix, Rushu, le Seigneur des démons, n’a pas reçu pas sa part de temps… De rage, il s’est emparé de l’Horloge et a labouré grossièrement les gemmes de sa main griffue. À force de griffer les pierres, il les entaillées suffisamment pour ajouter un douzième mois : Descendre, le mois des démons. Par les interstices des pierres, il a glissé des larves noires et gluantes chargées de ralentir la course des papillons durant le mois démoniaque.
L’entaille faite à l’Horloge n’a pas laissé pas le Monde indemne. Il est déséquilibré : avidité et convoitise s’y sont infiltrés. L’harmonie est rompue. Et les Dofus battent maintenant chacun à leur propre rythme.
Dans leur désir d’équité, les dieux tolérèrent le mois de Descendre. Xélor, l’esprit génial qui avait conçu l’Horloge, fut nommé Grand Gardien des Temps Passés et Présents. Il nomma un protecteur chargé de veiller sur chaque mois de l’année. Rushu argua que seul l’un des siens pourrait éviter aux larves de pourrir dans l’Horloge : il imposa Djaul, le Grand Patojeur, comme protecteur du mois de Descendre. La seule mission que ce démon mineur s’accordera jamais est de faire en sorte que les jours sombres du mois de Descendre soient les plus longs et nombreux de l’année.
L’Horloge archiva la liste des protecteurs nommés par les dieux comme suit :
- Solar, gardien de l’ordre de Iop, protecteur de Javian
- Silvosse, héros humain et maître des boutures, protecteur de Flovor
- Menalt, guerrier centaure de l’ordre du Cœur Vaillant, protecteur de Martalo
- Silouate, le Minotoror, protecteur d'Aperirel
- Rosal, maître des fleurs, protecteur de Maisial
- Sumens, fervent du dieu Enutrof, protecteur de Juinssidor
- Hécate, démon mineur femelle, protectrice du mois de Joullier
- Pouchecot, le grand fruité, protecteur de Fraouctor
- Raval, le terrible, protecteur de Septange
- Maimane, le stabilisateur, protecteur d’Octolliard
- Brumaire, le saigneur macabre, protecteur de Novamaire
- Djaul, démon mineur, fidèle de Rushu, protecteur de Descendre.
- Silvosse, héros humain et maître des boutures, protecteur de Flovor
- Menalt, guerrier centaure de l’ordre du Cœur Vaillant, protecteur de Martalo
- Silouate, le Minotoror, protecteur d'Aperirel
- Rosal, maître des fleurs, protecteur de Maisial
- Sumens, fervent du dieu Enutrof, protecteur de Juinssidor
- Hécate, démon mineur femelle, protectrice du mois de Joullier
- Pouchecot, le grand fruité, protecteur de Fraouctor
- Raval, le terrible, protecteur de Septange
- Maimane, le stabilisateur, protecteur d’Octolliard
- Brumaire, le saigneur macabre, protecteur de Novamaire
- Djaul, démon mineur, fidèle de Rushu, protecteur de Descendre.
[HRP]Tiré du livre d'Acidik Fenlapanse : image n°1, 2 et 3 : 7.11.12 (Dofus 2.7); image n°4 : 2009 (Dofus 1.27). (Crédits : Dofus, Ankama).[/HRP]
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