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Précieuses Histoires : Brâkmariannée, Mages Vi, Rourkolsids, Banlux [Auteur Inconnu]

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Message  Ainex Sam 3 Déc - 10:41

L’Affaire de la Tragique Brâkmariannée : Volume I


Brâkmar a toujours été au cœur du conflit entre les Dieux et les Démons. Cette Cité, selon les légendes, aurait même été conçue par les forces démoniaques dans le but d’installer le culte de Rushu en plein centre du Monde des Douze. Néanmoins, de longues années se sont écoulées depuis l’édification de Brâkmar, et aujourd’hui la Cité Pourpre est devenue l'incarnation du Vice et du Crime, laissant peu à peu de côté toutes les modalités du culte du Seigneur des Démons.


Pourtant, la Tragique Brâkmariannée représente tout ce Brâkmar contient de plus sombre en son sein : ce culte violent et sévère s’attache tout particulièrement à honorer Rushu, par d’innombrables sacrifices et coulées de sang. Il a été édifié autour de l’an 630 par Xalavoth, un Grand Prêtre du culte de Rushu. Lorsque la secte a ensuite été démantelée une fois Xalavoth mis aux arrêts puis exilé au large d’Amakna, Xivlom et Xarostin se sont chargés de maintenir la flamme démoniaque dans le cœur des quelques adeptes qui subsistaient.

Le mois d’Apérirel 639 marque le retour de Xalavoth en Amakna. Dès les premiers jours du mois, il a fait route en direction de Gisgoul pour y installer une nouvelle fois la Tragique Brâkmariannée. Bien vite, le culte est redevenu populaire en raison de l’oppression qu’exerçaient Xivlom et Xarostin sur les Cités de Bonta et Brâkmar : il semblait que prier Rushu était redevenu une passion pour certains, vivement redécouverte au retour du très puissant Xalavoth – qui ne tarda pas de se faire connaître par ses exploits sanglants.
Hélas, de mystérieuses disparitions eurent lieu aux quatre coins du Continent d’Amakna, et même Brâkmar se décida à frapper le culte de Xalavoth de façon radicale. Les Selenytes, au cours d’une très étrange alliance, se sont unis à la Milice de Brâkmar et au Gouvernement de Brâkmar (précédent nom du Consulat) pour attaquer de front la Tour de Gisgoul où se cachait le Grand Prêtre démon. Un combat impressionnant eu lieu, et Xivlom puis Xarostin connurent une mort rapide et violente. Xalavoth quant à lui s’échappa de la Tour de Gisgoul, tellement blessé que de nombreuses personnes l’imaginaient déjà mort.

C’était sans compter sur la perspicacité de Xalavoth et de ses prières adressées à Rushu… Car au début de l’an 640 Xalavoth revint en Amakna, très discrètement et surtout très mystérieusement. Il refit surface à de rares occasions, par exemple au cours de certaines manifestations Selenytes de cette année-là ou bien à plusieurs reprises à Brâkmar pour converser avec Menthane Voulcanos. Pourtant, la fougue passée du Grand Prêtre de Rushu avait semble-t-il disparu, et de ses actes passés ne demeuraient plus que des vestiges. On sentait dès lors que la Tragique Brâkmariannée n’allait plus être un problème.

Très étrangement, malgré quelques fois où l’on pouvait sentir l’aura de Xalavoth planer sur le Monde des Douze, jamais plus il n’allait se représenter directement en public, sauf peut-être au jour de la mort de Sepher Hazielle, le fondateur de l’Aurore Blanche.
Le Consulat affirme aujourd’hui, en 641, que le « problème Xalavoth a été radicalement résolu ». Aucune preuve ne vient bien sûr justifier tout cela, mais nous avons pourtant la certitude au fond de nous que la Tragique Brâkmariannée n’est plus qu’une très vieille aventure.



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Message  Ainex Sam 3 Déc - 10:44

La Légende des Mages Vi : Volume II


Les Sages d’Amakna étaient à l’époque les protecteurs des Six Dofus primordiaux. Nous parlons très vaguement d’eux dans les récits savants traitant des Dofus, et pour ainsi dire très peu de personnes les connaissent véritablement. Pourtant, c’est à ces individus que l’on doit l’égarement des Dofus et surtout l’ultime déséquilibre du Monde des Douze. Ces Sages étaient tous des érudits, des mages puissants ou même un peu des deux : ils incarnaient la vieille science magique, à l’époque même où la brise Quadramentale n’avait pas encore enveloppé les disciples des Douze (cela signifie : il y a longtemps). Notre histoire nous invite à suivre la légende de quelque uns de ces présumés Sages : les Mages Vi.


Les Mages Vi ont toujours été irrésistiblement attirés par le Continent d’Amakna. Fascinés par la flore de ce territoire, les Vi ont très vite adopté un tempérament protecteur devant les innombrables plantes qui poussaient sur le sol d’Amakna. Selon certains récits populaires, c’est à eux que l’on doit la pousse rapide et presque miraculeuse des plantes du Continent. (D’autres personnes diront que c’est à l’harmonie des Dofus et donc à l’équilibre du Monde que l’on doit cela ! Dans les deux cas, c’est une affaire de grande et belle magie !)
Quoi qu’il en soit, les Vi ont toujours été des pacifistes et de grands protecteurs de tout ce que la magie a su faire de plus merveilleux. D’ailleurs, c’est précisément pour cela que les Vi auraient été sollicités pour protéger les Six Dofus : avouons-le, qu’existe-t-il de plus beau et de plus puissant dans la nature que ces six œufs de dragon ?

Les récits poussent même plus loin les détails de cette « protection » qu’offraient les Vi à l’époque : on dit que ces Mages ont un jour décidé de fabriquer des Craqueleurs à partir des rochers auprès desquels reposaient les Dofus lorsque ceux-ci étaient encore réunis. Ces créatures légendaires, baptisées les « Rourkolsids », ont toujours conservé leur part de mystère, et les petites comptines fusent à leur propos. Les langues les plus fourchues vous diront que les Rourkolsids ont justement contribué au vol des Dofus. Quoi qu’il en soit, ces golems ont été bien rapidement démontés pierre après pierre, devenus inutiles après la séparation des six artefacts.

Néanmoins, l’histoire des Vi ne s’arrête pas à cet échec cuisant. Chaque année depuis une bonne décennie, les Mages Vi ont été invités au Château du Roi Allister pour des audiences privées d’une durée d’une semaine. Quelques bouches vous diront que les sujets traités étaient d’ordre politique (les Vi consultant Allister pour vérifier sa neutralité devant Bonta et Brâkmar) et surtout d’ordre militaire (les Vi auraient constitué une protection magique tout autour de Château à une certaine époque pour éviter à Uk’Not’Allag de fuir dans le pire des cas ; c’est encore une fois un charmant raté !).
Hélas, depuis la mort récente du Vi Banlux, le disciple de Xélor confrère des Mages dont nous parlons, l’ensemble du groupe a disparu jusqu’à même quitter le Continent d’Amakna. Certains se permettent de dire que ces Mages auraient perdu leur équilibre mental et se seraient dotés de noires intentions à l’encontre d’Amakna. D’autres, plus rigoureux, racontent que les Vi se seraient échappés d’Amakna pour rallier le frais continent de Frigost et ceci dans le but de fuir des adversaires assez dangereux pour attenter à leur vie.


Notre petite aventure dans l'Histoire touche à sa fin. Véritables Sages ou éternels empotés, les Mages Vi ont dans tous les cas beaucoup fait parler d’eux ces dernières années. Nous retiendrons de ces personnages la création des mythiques Rourkolsids et leur ancienne mobilisation pour la protection du Château d’Amakna. N’oublions pas non plus leur possible implication dans la protection des Dofus mais aussi de leur disparition évidente. Peut-être aurez-vous le loisir de vous forger votre propre opinion à leur sujet… Si vous avez l’occasion de les retrouver !


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Message  Ainex Sam 3 Déc - 10:46

Le Sort des Rourkolsids : Volume III


Le vent se faisait doux et la crédulité régnait comme jamais sur le Continent d’Amakna. Les Dofus avaient traversé l’Histoire, et au cœur du Monde des Douze peu se souvenaient encore de leur existence. Néanmoins, les six œufs de dragons étaient protégés par les Sages, ces différents individus dotés d’une grande science magique et surtout invités à rejoindre un cercle de confiance très fermé. Encore aujourd’hui, ces Sages sont à l’origine de multiples légendes : certains historiens prétendent que ces vieillards ne seraient que d’insolents disciples d’Enutrof ayant mis la main en premier sur les Dofus, à la mort de Bolgrot le Dragon. D’autres, d’un jugement moins sévère, décrivent les Sages comme de puissants Mages voués à protéger de leur vie les six Dofus primordiaux.

Notre histoire raconte comment les Mages Vi, des Sages d’Amakna, usèrent du plus puissant de leur pouvoir pour protéger les Dofus, dans leur grande bonté : voici le récit des Rourkolsids.



Réunis tout autour d’un géant amas de flammes, les douze Mages Vi auscultaient efficacement ce brasier aux couleurs étranges. Vêtus de leur habituelle toge, ils s’échangeaient des regards complices et bienveillants : bientôt, très bientôt, l’Invocation allait pouvoir commencer.
Alliant leur savoir magique à leur ardente sagesse, ils élevèrent promptement leurs sceptres d’un geste solennel. Le Maître des Vi, le puissant disciple de Sadida nommé Anev, arracha de sa gorge quelques mots étranges, étonnement rythmés. Son chant fut rapidement accompagné de celui de ses onze camarades. Les mystérieuses paroles des Vi s’élevaient dans les cieux, de façon semblable à la fumée s’échappant du brasier dont les étincelles devenaient plus nombreuses et plus vives à chaque seconde.

Brutalement, le sceptre d’Anev s’était rabattu sur le sol. D’étranges racines quittaient alors la terre pour s’enrouler autour du bâton du Mage. Et tandis que les Vi s’époumonaient en chantant, la glaise accouchait d’étranges petits rochers. Bientôt, le sol allait être recouvert d’une épaisse couche de galets, presqu’arrivés de nulle part. Ceux-ci dégageaient une magie étrange, insolente, à deux doigts d’être malsaine.
Les Mages articulaient encore et encore des gestes mystérieux avec leur sceptre, et les uns après les autres ils interrompirent leurs chants étonnants, reposant sur le sol devenu caillouteux les bâtons magiques qui entretenaient leur pouvoir.

Immobile, le Maître Vi Anev se concentrait maintenant sur le feu qui luisait encore au milieu du cercle que les Mages formaient. Déployant alors une puissance magistrale, d’immenses ronces s’invitèrent au spectacle, déplaçant par la même occasion une imposante quantité de terre et de pierres. Efficacement, les ronces s’attachaient les unes aux autres avec une allure folle, et bien vite se formait le squelette d’une forme gigantesque à l’apparence humanoïde. Le sol se mit alors à trembler, les ronces se déchaînèrent et l’air devint vite irrespirable, la poussière engendrée par le vigoureux déplacement de la glaise ayant déjà inondé la brise du matin.
Au-delà de cet immense brouillard terreux se dessinaient déjà les formes d’un monstre gigantesque, d’apparence semblable aux êtres dotés de conscience en notre Monde, composé de tous les matériaux de la nature possiblement existants sur le Continent d’Amakna.
Empoignant une petite dague, Anev déchira la peau de son bras et fit s’écouler au sol son précieux liquide dont la couleur, révélée par l’astre céleste lumineux doucement éveillé, rappelait le plus pur des rubis d’Amakna. Ruisselant sur le sol, le sang se faufila parmi les ronces pour rejoindre ensuite la plus profonde couche de terre et de pierres du géant inanimé.

La créature goûta au fluide du Maître. Le vent ambiant avait alors éliminé toute poussière nauséabonde, laissant place à une brise fraîche et reposante. Dans un élan de force et d’inspiration, Anev arracha son sceptre du sol et le propulsa droit sur le golem, dont la carcasse encore fraîche s’empressa d’envelopper le bâton magique tout entier. L’outil du Maître et sa sculpture ne faisaient plus qu’un, dans une harmonie aussi tourmentée qu’incroyable.
Anev brisa le cercle magique des Vi, s’avançant d’un pas ferme et voluptueux vers son précieux golem. Plaquant ses mains sur la chair fraîche du monstre, il récita les yeux clos une formule tout à fait étrange. Les autres Mages buvaient les paroles de leur guide, et s’agenouillèrent alors dans un moment solennel, conscients du sacrifice que le Maître était en train de faire.
L’instant passé, le Mage disciple de Sadida s’écarta de quelques pas puis récita une ultime formule. Les ronces se brisaient les unes après les autres, libérant de ses enclaves terriennes l’étonnante créature. Alors, en une fraction de seconde, le golem s’éveilla tout entier, séparant du sol l’une après l’autre ses lourdes et incroyables jambes, ficelées par la pierre et la terre.


« Tu n’es pas un Craqueleur », s’enchanta alors Anev, «, te voilà devenu un Rourkolsid. »
Plongeant ensuite son regard dans les yeux de chacun de ses compères, le Maître Vi Anev s’adressa à eux en ces termes : « Le premier Rourkolsid est né, et il protègera de son corps invincible les Six Dofus. Onze autres sont à invoquer, et à onze nouvelles reprises ce rituel se déroulera. »



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Message  Ainex Sam 3 Déc - 10:49

Le Destin du Mage Vi Banlux : Volume IV


Une jeune demoiselle, dont vous ne pourriez pas même imaginer la beauté, n’avait que pour unique crainte le fait de voir son visage dans l’eau écarlate de la Rivière Kawaii. Ses formes magnifiques ne savaient alimenter en elle qu’une douleur infâme, dévorante et sans pitié : car Aurora était sublime, et accompagnait avec elle dans ses plus longues promenades tous les regards des Princes et Héros qui croisaient son chemin. Pourtant, cette immonde magnificence ne put jamais la contenter : d’année en année, ses formes séduisantes ne surent que lui offrir une démente tristesse malgré son succès auprès des hommes.

Le très jeune Banlux, brillant adepte de Xélor et frère de la charmante jeune femme, semblait être son plus strict opposé : le Temps avait déjà consumé sa peau, et sa croissance se stoppa net l’adolescence à peine atteinte. Le destin ne lui avait accordé aucune beauté, si bien qu’il fût contraint de s’entourer de fines bandes de lin du visage jusqu’aux pieds. Aurora hésitait entre dégoût et pitié, et vacillait entre l’amour d’une sœur pour un frère, ou bien pour de la répugnance d’une belle face au visage d’un monstre dégoûtant.


Consumé par l’irrésistible beauté de sa sœur, Banlux fut un jour perverti par une incestueuse pensée. L’adolescence atteinte, il ne pouvait en effet plus lutter contre ces pulsions folles, ces souhaits d’un amour impossible. Quand sa sœur partait laver le linge, il la suivait toujours, à jamais silencieux, et admirait un visage d’ange dans le reflet de l’eau limpide. Il s’agissait de sa seule rêverie, de son unique pêché.

À dix-sept ans, Banlux en faisait déjà soixante. Sa peau, vieille et hideuse, ne savait plus se discerner des bandelettes malodorantes qui recouvraient son corps. Il fut bientôt consumé par une rage qu’il ne savait plus alors contrôler : la Fortune n’avait jamais su briller pour lui, et bien que ses rêves les puis fous lui fissent tourner la tête, il n’avait aucune idée de la façon dont il pouvait les accomplir.

Au plein cœur d’un rêve prophétique, un jour, le Dieu Xélor sembla un instant lui parler. Celui-ci lui déclamait : « Va, triste Banlux, vis dans ce corps et atteins l’âge adulte en toute tranquillité. Là, tu construiras ton Cadran, symbole de la majorité et de ton pouvoir absolu sur le Temps. Une incroyable beauté te sera alors offerte le jour de ton dix-huitième anniversaire et persistera à jamais, sois sans crainte. Seulement, un lourd impôt pèsera sur toi et ta famille : ta sœur Aurora ne devra jamais regarder au-travers de ce précieux Cadran. Pour ce, il te faudra fuir cette femme pour toujours. »

Banlux but les paroles de son Dieu, si bien qu’il prît l’initiative de commencer la construction de son Cadran les jours qui suivirent ce songe intrigant. Il comprit au cours de son ouvrage qu’un nouveau destin lui avait été dessiné par Xélor lui-même : Banlux devait s’éloigner de sa sœur pour la protéger, et obtiendrait pour lui-même un visage immaculé et un corps idyllique.


Le Cadran était magnifique : nul autre pareil ne se trouvait en ce Monde. Sonnèrent alors les douze coups de minuit, instigateurs de la nouvelle vie du disciple de Xélor tout juste adulte : Banlux pouvait maintenant vivre comme il le rêvait depuis toujours, mais il lui fallait alors quitter sa sœur au plus vite pour que celle-ci ne puisse jamais poser son regard sur ce gigantesque objet magique.

Le matin de son départ, Banlux s’admira dans l’eau de la Rivière Kawaii, plus claire que jamais. Le temps s’écoula, s’égraina lentement d’abord puis à une vitesse folle, sans que le disciple de Xélor ne se rende compte de sa longue exaltation. Aurora remarqua l’absence de son frère cadet et se mit à efficacement à sa recherche. Ses efforts lui permirent de remonter le cours d’eau très rapidement : elle trouva le long du sentier un chariot rempli de provisions et, à son sommet, un gigantesque disque de verre qui réfléchissait la lumière de façon divine. Très vivement incitée par de telles lueurs, réfléchies par le Cadran, Aurora regarda au-travers de celui-ci avec une candeur jusqu’ici inconnue.

D’atroces hurlements, à l’identique des bruits émanant d’une créature immonde que l’on égorge, firent sursauter le narcissique Banlux. Celui-ci quitta sa transe et rejoignit son convoi. La bête était recroquevillée au milieu du passage, toute immonde car ridée de parts en parts. Lorsque Banlux s’approcha, il reconnut sa précieuse sœur, alors pareille à une fleur incendiée par l’astre brillant brûlant à son zénith. Assiégé par une terreur remarquable, il lui porta secours comme l’aurait fait un amant dépêché aux côtés de sa dulcinée expirant son dernier soupir.
Même les Eniripsas de Terra Amakna n’auraient rien pu faire devant un tel maléfice : alors que pouvait bien effectuer un pauvre adepte de Xélor au milieu d’une route dangereuse ? Lorsqu’il se rendit compte de l’inéluctable finalité, il détacha de son bagage une broderie fine qu’il usât pour recouvrir le corps d’Aurora.


Banlux se retira dans une région lointaine, poursuivant son voyage tel un navire porté par les vagues du destin effroyable. Arrivé dans une forêt épaisse et hostile, au beau milieu d’une gigantesque grotte alors longuement creusée par ses soins, il y dissimula le terrifiant Cadran, source de son profond malheur.
Il implora ici Xélor : « Quel dément Seigneur peut ici répondre de ses actes ? Rushu lui-même ne saurait s’avouer responsable d’une telle saignée ! Le Monde ne vit plus, le Monde ne m’entend plus. Vous Douze, porteurs des splendeurs de ce Monde, je renie en ce lieu le Temps et l’Espace ; je me supprime ! Laissez-moi quitter cette Réalité pour vous rejoindre ! Essuyez mes larmes et hissez mon âme à vos côtés ! »

Les Dieux du Panthéon reçurent cette prière avec un bien grand mal. Les insultes violentes proférées à l’encontre de Xélor furent prises en considération : Banlux ne devait pas mourir, puisque sa beauté devait persister « à jamais », selon la parole du Dieu du Temps. Aussi, cette incarnation de la beauté associée à la non-mort serait l’ultime fardeau du jeune homme imbu de lui-même. Il fut ainsi maudit par les Dix, alors ici juges d’une âme perfide écartée du droit chemin.



{Le long parchemin est déchiré à ce niveau. Seuls subsistent ces quelques écrits à cet instant.
Peut-être qu’un jour les pages manquantes de ce parchemin seront retrouvées…}



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